Publié dans Société

Etat d'urgence sanitaire - 
Toutes les conditions réunies pour Analamanga !

Publié le lundi, 10 janvier 2022


Si le 19 novembre 2021, date du retour des statistiques sur l’évolution de la Covid-19 à Madagascar, la Région d’Analamanga n'a enregistré qu'un seul cas positif en 24h, un mois après, jour pour jour, 179 personnes sont testées positives au coronavirus. Et aujourd’hui  encore, il existe encore des centaines de patients infectés par ce virus, recensés quotidiennement par les autorités sanitaires malagasy. A titre d’illustration, du 18 au 24 décembre 2021, 2 284 parmi les 2 984 nouvelles contaminations répartis dans toute île y ont été localisées. Même entre le 25 et le 31 décembre dernier, la Région d’Analamanga  a toujours enregistré un nombre record  de cas positifs avec 1 620 nouveaux  individus ayant contracté le virus. Et la semaine dernière, elle se place encore en tête de liste avec un bilan lourd. Le ministère de la Santé  publique a annoncé y avoir découvert 1 106 nouveaux porteurs du virus en espace de 7 jours. Au niveau  national, le taux de positivité a été estimé aux alentours de 30 %, à Analamanga. Sans avoir des données exactes en leur possession, les médecins affirment que ce taux n'est pas du tout le moindre.

Et si l'on évoque le nombre de décès dus à la Covid-19, aucun chiffre détaillé n'a certainement été communiqué ces derniers temps. Toutefois, le nombre de morts recensés dans les morgues de ces hôpitaux témoignent de la gravité de la situation. Rien que durant la demi-journée du jour de Noël 2021, trois décès ont été  répertoriés  dans la morgue du Centre hospitalier universitaire sis à Anosiala, tous victimes de cette maladie virale. Malheureusement, dans les autres CHU et autre structures de santé, la situation demeure pareille.
Hôpitaux débordés, deux CTC-19 réouverts
 
Les centaines de places auprès des grands hôpitaux à Analamanga ainsi que les établissements privés accueillant les patients Covid-19 sont presque occupées  qu'il a fallu trouver une solution, notamment en ouvrant des Centres de traitement Covid-19 (CTC-19) situés au village Voara Andohatapenaka, à l’Ecole primaire publique (EPP) de Soamandrakizay, ainsi qu’au Lycée technique professionnel (LTP) à Alarobia. Il s’agit donc de nouveaux lieux de prise en charge des patients atteints de la Covid-19, et présentant des formes symptomatiques modérées. Si 148 places sont disponibles au CTC-19 Soamandrakizay, Alarobia  peut accueillir jusqu’à 250 patients. Comme presque dans tout hôpital, chaque lit est  équipé de bouteille d'oxygène et de concentrateur d'oxygène, sans oublier le groupe électrogène de secours rempli de carburant nécessaire à son fonctionnement. Selon le Professeur Zely Randriamanantany, numéro 1 de la santé publique, il s'agit d'une anticipation d'une éventuelle hausse de nouvelles contaminations au coronavirus. Sitôt  ouverts, ces CTC-19  ont déjà accueilli d'importants patients.
Les pharmacies prises d'assaut
La situation lors des première et deuxième vagues du coronavirus se répète encore à Analamanga. Les officines sont de nouveau prises d’assaut, un signe que la Covid-19 est de nouveau en recrudescence. D’importantes files d'attente sont aperçues au niveau des pharmacies situées dans la Capitale. Et ces personnes sont à la recherche de médicaments contre la Covid-19. L'on se rappelle du docteur Graziella Razafitalanina, responsable de l’espace-vente auprès de la pharmacie Métropole, localisée à Antaninarenina, ayant confirmé que d'innombrables gens y sont accueillis par rapport aux mois précédents. Et ces derniers viennent surtout pour acheter des fortifiants, à savoir de la Vitamine C, du Magnésium afin de renforcer leurs défenses immunitaires. Et au lieu de fermer leurs portes à des heures précises, des pharmacies de la Capitale continuent quand même de recevoir des clients à des heures très tardives. Une situation qui a amené l'Ordre des pharmaciens à multiplier les établissements de garde.

Gestes de barrières sanitaires ignorés

Universellement, le respect des gestes barrières sanitaires, à savoir le port du masque, la distanciation sociale d'un mètre et le lavage systématique des mains constituent les moyens les plus efficaces pour rompre les chaînes de contamination. A Antananarivo, la Préfecture de la vile a déjà  ordonné l’application de ces mesures sanitaires. Mais toujours est-il qu'aux dernières nouvelles, personne n'a été sanctionnée pour non respect des gestes barrières. Pourtant, il suffit de rester cinq minutes au bord de la route pour voir que de nombreux piétons ne portent pas de masque, les « taxis-be » qui utilisent encore les strapontins, ou encore des badauds et des gens oisifs qui s'attroupent à chaque coin de rue, sans se soucier de ce virus mortel qui circule, et qui continue de faire des ravages. En plus, l’on remarque ces derniers temps ces ambulances dont la sonnerie ne cesse de retentir dans la ville des mille, ce qui démontre que l'heure est grave. L’état d’urgence  sanitaire devrait être ainsi décrété afin de maîtriser cette propagation grandissante de la Covid-19.
K.R.

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Editorial

  • La lutte continue !
    « Orange Day ». La journée internationale de sensibilisation de la lutte contre les violences basées sur le genre se tenait ce lundi 25 novembre. Une mobilisation générale sous la houlette de la Première dame, Mialy Rajoelina, visant la conscientisation sur les méfaits de cet anachronique délit, a eu lieu dans tout Madagasikara, au Kianjan’ny hira gasy, Ampefiloha pour Antananarivo. Etant entendu qu’il s’agit une Journée mondiale, des mouvements de sensibilisation parfois même de contestation contre les violences basées sur le genre ont été constatées à travers les grandes villes du monde. Paris, New-York, Londres et bien d’autres ont vu des manifestations logées à la même enseigne. Les femmes, de toutes les couleurs, de race, de religion, ont battu les pavés des grandes capitales pour dénoncer ce qu’il convient d’appeler les féminicides. Une nouvelle terminologie pour immoler sur l’autel de la justice humaine cette honteuse et désuète pratique.A Madagasikara, l’inusable…

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